Dessinée par le bureau d’architecture libanais Paralx, pour Beirut Digital District (BDD), la tour collectionne les prix, à Dubaï et à Los Angeles

Le Salon annuel de l’immobilier à Dubaï, Cityscape Global, a attribué à la T3 Tower le prix de la meilleure conception pour le projet d’une tour résidentielle. À Los Angeles, l’American Institute of Architects – AIA, lui a remis le Merit Design Award et le MEA – Middle East Architect Awards, tenu également à Dubaï, l’a consacrée meilleure conception de l’année, à l’instar de la nouvelle tour de Dubaï, plus haute encore que celle de Burj Khalifa et qui sera construite par l’architecte hispano-suisse, le très néofuturiste Santiago Calatrava.
Ces prix, qui soulignent l’excellence dans les domaines de l’architecture, du design et de la conception, ont été remis à Karim Antoine Moussawer, diplômé de l’Alba et de Sciars (Southern California Institut of Architecture), et fondateur du bureau Paralx, acronyme de Parallel Practice, qui collabore avec des professionnels de divers horizons pour aboutir à des solutions de conception intégrée.

Du projet, la presse en a parlé : sur le portail en ligne de la CNN, celui de Archdaily Architectural Digest et le CTBUH (Council on Tall Buildings and Urban Habitat), etc. Haute de 125 mètres, avec une superficie totalisant 22 500 m² de construction, la T3 sera implantée à la rue Béchara el-Khoury. Elle a été élaborée par Paralx pour le promoteur BDD (Beirut Digital District), alias Zein Real Estate, propriétaire du Platinium Tower. Le bâtiment propose des appartements de six configurations différentes et une gamme de surfaces allant de 80 à 350 m², avec une hauteur sous-plafond de 4 à 4,5 mètres.
La tour est dédiée principalement à une « classe sociale jeune et créative », indique l’architecte Karim Moussawer. Elle fait, en effet, partie d’un projet de développement mené par la BDD, et réalisé par le même collectif d’architectes, comprenant deux immeubles de 29 000 m² de bureaux, reliés entre eux aux niveaux des sous-sols. Le chantier débutera en mars, dès que les fouilles préventives engagées par la DGA (Direction générale des antiquités) seront terminées. Moussawer signale, par ailleurs, qu’au cœur de ce lotissement se dressent une bâtisse traditionnelle et une église syriaque. Datant de la fin des années 1800 et sérieusement endommagées durant la guerre du Liban, les deux constructions ont été intégrées au projet. Elles sont actuellement en cours de restauration. En ce qui concerne l’église, Mgr Ignace Joseph III Younan, patriarche des syriaques-catholiques, a en effet donné son accord pour les opérations de consolidation de ses façades et de sa toiture.

Vertige garanti…
Pour en revenir à la T3 Tower, le bureau Paralx a usé de « transparence ». « La rue Béchara el-Khoury étant une ancienne ligne de démarcation, nous avons voulu créer un espace de convergence, en concevant des façades entièrement en verre, ouvertes sur tous les axes de la ville », affirme l’architecte Moussawer. Le dessin des façades rend compte du programme intérieur : ils ont imaginé des espaces décloisonnés laissant vagabonder la lumière à travers chacune des pièces. De même, « le plan libre pour les studios et duplex donne à l’habitant la flexibilité d’agencer sa maison au goût du jour ». Et comme les Beyrouthins rêvent de verdure en ville, il ajoute que plus de 25 % de la superficie sera consacrée aux espaces verts. Des jardins seront logés dans les niveaux supérieurs, permettant ainsi une vue imprenable sur la mer, le port et le centre-ville. De même, piscine, salle de sports, salle de cinéma privée investissent les étages.
Le ralentissement du marché immobilier ne décourage pas les promoteurs. Tant mieux si Beyrouth voit toujours plus grand, tout en sauvegardant ses vieilles bâtisses.

Via L’orient le Jour

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